Le Conseil des États refuse une protection des salaires qui n'a que trop tardé

Medienmitteilung

Initiative sur les salaires minimums

Après le Conseil fédéral, c’est au tour du Conseil des États de ne rien vouloir faire contre ces salaires qui ne permettent pas de vivre décemment. Le Conseil des États a donc raté l’occasion de donner un signal fort contre les bas salaires en protégeant les travailleurs et travailleuses contre les pressions qui s’exercent sur leurs salaires et l’arbitraire patronal.

En Suisse, près de 400 000 personnes touchent actuellement des salaires très bas, inférieurs à 4 000 francs pour un plein temps. Et près d’un tiers d’entre elles – il s’agit de vendeuses, de boulangers ou du personnel de cabine – sont même titulaires d’un certificat fédéral de capacité (CFC). Or, il est impossible de vivre décemment dans notre riche pays avec des salaires aussi bas. Les personnes concernées par eux sont rapidement confrontées à d’importants problèmes financiers lorsqu’elles doivent faire face à une dépense imprévue, comme une facture de dentiste.

Avec sa décision, le Conseil des États ignore que la protection des salaires en Suisse est faible, comparée à celles des autres pays. Contrairement à ce qui a été prétendu lors des débats parlementaires, le partenariat social ne fonctionne pas de manière idéale chez nous. Le faible taux de la couverture conventionnelle suisse (couverture avec des conventions collectives de travail, CCT), par rapport à celui des autres pays le montre bien. Ce taux, qui est de 48 %, est inférieur à la moyenne des pays de l’OCDE (62,1 %), ce qui est dû au fait que les employeurs de nombreuses branches (commerce de chaussures et de vêtements, journalisme, etc.) refusent de conclure des CCT. En outre, dans des secteurs économiques à très bas salaires, comme les centres d’appels, les instituts de beauté, les centres de mise en forme ou la livraison de courrier, il n’y a pas d’organisation patronale avec qui conclure une CCT.

Le Conseil des États n’a pas non plus voulu accepter l’argument selon lequel, dans le cadre de la libre circulation des personnes, les salaires minimums amélioreraient la protection contre la sous-enchère salariale. Ce n’est qu’avec des salaires plancher combinés avec des contrôles sévères que l’on pourra faire en sorte que les salaires versés en Suisse soient des salaires suisses.

Plutôt que de s’attaquer sérieusement au problème des bas salaires, le Conseil des États en est resté aux affirmations alarmistes du Conseil fédéral et de l’Administration fédérale, mettant à tort en garde contre le risque du chômage et d’une baisse de la compétitivité de l’économie suisse. La Chambre des cantons refuse ainsi de suivre le souhait pourtant largement répandu au sein de la population de mesures destinées à contrer les bas salaires. Selon des sondages, la population suisse ne veut pas de salaires de la honte. Comme l’USS avec son initiative sur les salaires minimums, elle veut que les salaires versés en Suisse permettent de vivre décemment.

Renseignements :
  • Daniel Lampart, économiste en Chef de l'USS, 079 205 69 11
  • Thomas Zimmermann, responsable de la communication et Porte-parole de l'USS, 079 249 59 74

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En Suisse, près de 400 000 personnes touchent actuellement des salaires très bas, inférieurs à 4 000 francs pour un plein temps. Et près d’un tiers d’entre elles – il s’agit de vendeuses, de boulangers ou du personnel de cabine – sont même titulaires d’un certificat fédéral de capacité (CFC). Or, il est impossible de vivre décemment dans notre riche pays avec des salaires aussi bas. Les personnes concernées par eux sont rapidement confrontées à d’importants problèmes financiers lorsqu’elles doivent faire face à une dépense imprévue, comme une facture de dentiste.

Avec sa décision, le Conseil des États ignore que la protection des salaires en Suisse est faible, comparée à celles des autres pays. Contrairement à ce qui a été prétendu lors des débats parlementaires, le partenariat social ne fonctionne pas de manière idéale chez nous. Le faible taux de la couverture conventionnelle suisse (couverture avec des conventions collectives de travail, CCT), par rapport à celui des autres pays le montre bien. Ce taux, qui est de 48 %, est inférieur à la moyenne des pays de l’OCDE (62,1 %), ce qui est dû au fait que les employeurs de nombreuses branches (commerce de chaussures et de vêtements, journalisme, etc.) refusent de conclure des CCT. En outre, dans des secteurs économiques à très bas salaires, comme les centres d’appels, les instituts de beauté, les centres de mise en forme ou la livraison de courrier, il n’y a pas d’organisation patronale avec qui conclure une CCT.

Le Conseil des États n’a pas non plus voulu accepter l’argument selon lequel, dans le cadre de la libre circulation des personnes, les salaires minimums amélioreraient la protection contre la sous-enchère salariale. Ce n’est qu’avec des salaires plancher combinés avec des contrôles sévères que l’on pourra faire en sorte que les salaires versés en Suisse soient des salaires suisses.

Plutôt que de s’attaquer sérieusement au problème des bas salaires, le Conseil des États en est resté aux affirmations alarmistes du Conseil fédéral et de l’Administration fédérale, mettant à tort en garde contre le risque du chômage et d’une baisse de la compétitivité de l’économie suisse. La Chambre des cantons refuse ainsi de suivre le souhait pourtant largement répandu au sein de la population de mesures destinées à contrer les bas salaires. Selon des sondages, la population suisse ne veut pas de salaires de la honte. Comme l’USS avec son initiative sur les salaires minimums, elle veut que les salaires versés en Suisse permettent de vivre décemment.

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En Suisse, près de 400 000 personnes touchent actuellement des salaires très bas, inférieurs à 4 000 francs pour un plein temps. Et près d’un tiers d’entre elles – il s’agit de vendeuses, de boulangers ou du personnel de cabine – sont même titulaires d’un certificat fédéral de capacité (CFC). Or, il est impossible de vivre décemment dans notre riche pays avec des salaires aussi bas. Les personnes concernées par eux sont rapidement confrontées à d’importants problèmes financiers lorsqu’elles doivent faire face à une dépense imprévue, comme une facture de dentiste.

Avec sa décision, le Conseil des États ignore que la protection des salaires en Suisse est faible, comparée à celles des autres pays. Contrairement à ce qui a été prétendu lors des débats parlementaires, le partenariat social ne fonctionne pas de manière idéale chez nous. Le faible taux de la couverture conventionnelle suisse (couverture avec des conventions collectives de travail, CCT), par rapport à celui des autres pays le montre bien. Ce taux, qui est de 48 %, est inférieur à la moyenne des pays de l’OCDE (62,1 %), ce qui est dû au fait que les employeurs de nombreuses branches (commerce de chaussures et de vêtements, journalisme, etc.) refusent de conclure des CCT. En outre, dans des secteurs économiques à très bas salaires, comme les centres d’appels, les instituts de beauté, les centres de mise en forme ou la livraison de courrier, il n’y a pas d’organisation patronale avec qui conclure une CCT.

Le Conseil des États n’a pas non plus voulu accepter l’argument selon lequel, dans le cadre de la libre circulation des personnes, les salaires minimums amélioreraient la protection contre la sous-enchère salariale. Ce n’est qu’avec des salaires plancher combinés avec des contrôles sévères que l’on pourra faire en sorte que les salaires versés en Suisse soient des salaires suisses.

Plutôt que de s’attaquer sérieusement au problème des bas salaires, le Conseil des États en est resté aux affirmations alarmistes du Conseil fédéral et de l’Administration fédérale, mettant à tort en garde contre le risque du chômage et d’une baisse de la compétitivité de l’économie suisse. La Chambre des cantons refuse ainsi de suivre le souhait pourtant largement répandu au sein de la population de mesures destinées à contrer les bas salaires. Selon des sondages, la population suisse ne veut pas de salaires de la honte. Comme l’USS avec son initiative sur les salaires minimums, elle veut que les salaires versés en Suisse permettent de vivre décemment.

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Avec sa décision, le Conseil des États ignore que la protection des salaires en Suisse est faible, comparée à celles des autres pays. Contrairement à ce qui a été prétendu lors des débats parlementaires, le partenariat social ne fonctionne pas de manière idéale chez nous. Le faible taux de la couverture conventionnelle suisse (couverture avec des conventions collectives de travail, CCT), par rapport à celui des autres pays le montre bien. Ce taux, qui est de 48 %, est inférieur à la moyenne des pays de l’OCDE (62,1 %), ce qui est dû au fait que les employeurs de nombreuses branches (commerce de chaussures et de vêtements, journalisme, etc.) refusent de conclure des CCT. En outre, dans des secteurs économiques à très bas salaires, comme les centres d’appels, les instituts de beauté, les centres de mise en forme ou la livraison de courrier, il n’y a pas d’organisation patronale avec qui conclure une CCT.

Le Conseil des États n’a pas non plus voulu accepter l’argument selon lequel, dans le cadre de la libre circulation des personnes, les salaires minimums amélioreraient la protection contre la sous-enchère salariale. Ce n’est qu’avec des salaires plancher combinés avec des contrôles sévères que l’on pourra faire en sorte que les salaires versés en Suisse soient des salaires suisses.

Plutôt que de s’attaquer sérieusement au problème des bas salaires, le Conseil des États en est resté aux affirmations alarmistes du Conseil fédéral et de l’Administration fédérale, mettant à tort en garde contre le risque du chômage et d’une baisse de la compétitivité de l’économie suisse. La Chambre des cantons refuse ainsi de suivre le souhait pourtant largement répandu au sein de la population de mesures destinées à contrer les bas salaires. Selon des sondages, la population suisse ne veut pas de salaires de la honte. Comme l’USS avec son initiative sur les salaires minimums, elle veut que les salaires versés en Suisse permettent de vivre décemment.

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Avec sa décision, le Conseil des États ignore que la protection des salaires en Suisse est faible, comparée à celles des autres pays. Contrairement à ce qui a été prétendu lors des débats parlementaires, le partenariat social ne fonctionne pas de manière idéale chez nous. Le faible taux de la couverture conventionnelle suisse (couverture avec des conventions collectives de travail, CCT), par rapport à celui des autres pays le montre bien. Ce taux, qui est de 48 %, est inférieur à la moyenne des pays de l’OCDE (62,1 %), ce qui est dû au fait que les employeurs de nombreuses branches (commerce de chaussures et de vêtements, journalisme, etc.) refusent de conclure des CCT. En outre, dans des secteurs économiques à très bas salaires, comme les centres d’appels, les instituts de beauté, les centres de mise en forme ou la livraison de courrier, il n’y a pas d’organisation patronale avec qui conclure une CCT.

Le Conseil des États n’a pas non plus voulu accepter l’argument selon lequel, dans le cadre de la libre circulation des personnes, les salaires minimums amélioreraient la protection contre la sous-enchère salariale. Ce n’est qu’avec des salaires plancher combinés avec des contrôles sévères que l’on pourra faire en sorte que les salaires versés en Suisse soient des salaires suisses.

Plutôt que de s’attaquer sérieusement au problème des bas salaires, le Conseil des États en est resté aux affirmations alarmistes du Conseil fédéral et de l’Administration fédérale, mettant à tort en garde contre le risque du chômage et d’une baisse de la compétitivité de l’économie suisse. La Chambre des cantons refuse ainsi de suivre le souhait pourtant largement répandu au sein de la population de mesures destinées à contrer les bas salaires. Selon des sondages, la population suisse ne veut pas de salaires de la honte. Comme l’USS avec son initiative sur les salaires minimums, elle veut que les salaires versés en Suisse permettent de vivre décemment.

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