La merveilleuse assurance

Artikel
Verfasst durch Annette Hug

1er Mai 2013 : contribution littéraire

1948. Soudain, le facteur apporte une rente aux retraités. D’accord, les vieux n’ont rien payé, mais le peuple s’est transformé en bonne fée : « Maintenant on paye »,  décidèrent les jeunes à une écrasante majorité, on paye pour que la peur régresse. Et les jeunes vieillirent. Pendant des années et des années, la confiance régna, comme le raconte un postier chevronné. Il dit : Rends-toi compte. Au début des années 70, encore on a demandé à un apprenti : « Tu saurais distribuer l’AVS tout seul ? » Le chef s’absente une semaine. L’apprenti se retrouve seul, avec 120 000 francs à distribuer. Et le chef a dit : « Mes femmes ne veulent que des billets de 100 ! ». Alors, l’apprenti remplit toutes ses poches intérieures et extérieures. Rembourré comme un bonhomme Michelin, il va de porte en porte à travers le village. C’était ça, la confiance, une sorte d’avance que l’on voulait justifier pendant des décennies.

Et en gros, c’est aussi comme ça que marche dans l’AVS : chacun paye pour les vieux, et il touche plus tard une rente payée par les plus jeunes.

Mais comme de nos jours, il y a des femmes qui se mettent à dépenser de temps en temps un billet de 200, il faut augmenter l’âge de leur retraite. Elles se contentent moins souvent qu’autrefois des deuxièmes rôles. Une femme de ma connaissance, Jocelyne Magnayon, a déjà transporté des billets de mille de l’autre côté de l’océan après que ses parents l’ont appelée de là-bas : « Il va falloir qu’on recommence à travailler, maintenant. ». Après trois ans de retraite, l’argent s’était envolé ; une assurance de guignols avait versé le capital des rentes, ils avaient tout investi et placé comme on le leur avait recommandé, ensuite, il y avait eu la crise asiatique, le trou noir. « Nous travaillerons jusqu’à notre mort », disent les parents de Jocelyne, qui prend de temps en temps l’avion pour leur apporter quelques billets de mille, parce que c’est sans frais si on cache bien les billets dans les poches intérieures et dans le soutien-gorge. L’assurance s’appelle Jocelyne Magnayon et elle fait ses calculs : que vaut la rente ici, que vaut-elle là-bas en tenant compte du loyer et des intérêts, le franc n’a qu’à continuer à augmenter.

Partout, on calcule à l’avance. Les assurances de guignols crient à la baisse des rendements, les capitalistes conjurent la chute du capitalisme. Ils disent qu’on doit avoir peur. Le rapport entre les jeunes et les vieux deviendrait défavorable, en nombre. D’accord, mais il y a sans cesse des gens qui viennent ici et veulent travailler ici. Parce que le travail ne manque pas. Et il ne peut pas arriver que ceux qui touchent des salaires et payent des cotisations se volatilisent, éclatent comme une bulle financière en pleine crise. Je fais confiance au calcul suivant : le facteur et Jocelyne Magnayon, toutes les vendeuses et moi-même, nous gagnons de quoi payer les rentes. Comme nous sommes un peu plus nombreux que la famille de Jocelyne et que quelques-uns d’entre nous font de bonnes affaires, ça devrait bien suffire pour payer de bonnes rentes.

Brève biographie d’Annette Hug

Annette Hug est née en 1970 à Zurich, où elle vit à nouveau aujourd’hui. Elle a fait des études sur les femmes et le développement à Manille. Actuellement, elle travaille autant comme auteure que secrétaire syndicale. Son premier roman, «Lady Berta», a été publié au printemps 2008 par Rotpunktverlag. À partir de phrases rares et maigres prononcées par sa grand-mère, une personne découvre une histoire familiale. En 2010 a suivi le roman à épisodes «In Zelenys Zimmer», dans lequel la NZZ a vu un « petit chef-d’œuvre »

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1948. Soudain, le facteur apporte une rente aux retraités. D’accord, les vieux n’ont rien payé, mais le peuple s’est transformé en bonne fée : « Maintenant on paye »,  décidèrent les jeunes à une écrasante majorité, on paye pour que la peur régresse. Et les jeunes vieillirent. Pendant des années et des années, la confiance régna, comme le raconte un postier chevronné. Il dit : Rends-toi compte. Au début des années 70, encore on a demandé à un apprenti : « Tu saurais distribuer l’AVS tout seul ? » Le chef s’absente une semaine. L’apprenti se retrouve seul, avec 120 000 francs à distribuer. Et le chef a dit : « Mes femmes ne veulent que des billets de 100 ! ». Alors, l’apprenti remplit toutes ses poches intérieures et extérieures. Rembourré comme un bonhomme Michelin, il va de porte en porte à travers le village. C’était ça, la confiance, une sorte d’avance que l’on voulait justifier pendant des décennies.

Et en gros, c’est aussi comme ça que marche dans l’AVS : chacun paye pour les vieux, et il touche plus tard une rente payée par les plus jeunes.

Mais comme de nos jours, il y a des femmes qui se mettent à dépenser de temps en temps un billet de 200, il faut augmenter l’âge de leur retraite. Elles se contentent moins souvent qu’autrefois des deuxièmes rôles. Une femme de ma connaissance, Jocelyne Magnayon, a déjà transporté des billets de mille de l’autre côté de l’océan après que ses parents l’ont appelée de là-bas : « Il va falloir qu’on recommence à travailler, maintenant. ». Après trois ans de retraite, l’argent s’était envolé ; une assurance de guignols avait versé le capital des rentes, ils avaient tout investi et placé comme on le leur avait recommandé, ensuite, il y avait eu la crise asiatique, le trou noir. « Nous travaillerons jusqu’à notre mort », disent les parents de Jocelyne, qui prend de temps en temps l’avion pour leur apporter quelques billets de mille, parce que c’est sans frais si on cache bien les billets dans les poches intérieures et dans le soutien-gorge. L’assurance s’appelle Jocelyne Magnayon et elle fait ses calculs : que vaut la rente ici, que vaut-elle là-bas en tenant compte du loyer et des intérêts, le franc n’a qu’à continuer à augmenter.

Partout, on calcule à l’avance. Les assurances de guignols crient à la baisse des rendements, les capitalistes conjurent la chute du capitalisme. Ils disent qu’on doit avoir peur. Le rapport entre les jeunes et les vieux deviendrait défavorable, en nombre. D’accord, mais il y a sans cesse des gens qui viennent ici et veulent travailler ici. Parce que le travail ne manque pas. Et il ne peut pas arriver que ceux qui touchent des salaires et payent des cotisations se volatilisent, éclatent comme une bulle financière en pleine crise. Je fais confiance au calcul suivant : le facteur et Jocelyne Magnayon, toutes les vendeuses et moi-même, nous gagnons de quoi payer les rentes. Comme nous sommes un peu plus nombreux que la famille de Jocelyne et que quelques-uns d’entre nous font de bonnes affaires, ça devrait bien suffire pour payer de bonnes rentes.

Brève biographie d’Annette Hug

Annette Hug est née en 1970 à Zurich, où elle vit à nouveau aujourd’hui. Elle a fait des études sur les femmes et le développement à Manille. Actuellement, elle travaille autant comme auteure que secrétaire syndicale. Son premier roman, «Lady Berta», a été publié au printemps 2008 par Rotpunktverlag. À partir de phrases rares et maigres prononcées par sa grand-mère, une personne découvre une histoire familiale. En 2010 a suivi le roman à épisodes «In Zelenys Zimmer», dans lequel la NZZ a vu un « petit chef-d’œuvre »


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1948. Soudain, le facteur apporte une rente aux retraités. D’accord, les vieux n’ont rien payé, mais le peuple s’est transformé en bonne fée : « Maintenant on paye »,  décidèrent les jeunes à une écrasante majorité, on paye pour que la peur régresse. Et les jeunes vieillirent. Pendant des années et des années, la confiance régna, comme le raconte un postier chevronné. Il dit : Rends-toi compte. Au début des années 70, encore on a demandé à un apprenti : « Tu saurais distribuer l’AVS tout seul ? » Le chef s’absente une semaine. L’apprenti se retrouve seul, avec 120 000 francs à distribuer. Et le chef a dit : « Mes femmes ne veulent que des billets de 100 ! ». Alors, l’apprenti remplit toutes ses poches intérieures et extérieures. Rembourré comme un bonhomme Michelin, il va de porte en porte à travers le village. C’était ça, la confiance, une sorte d’avance que l’on voulait justifier pendant des décennies.

Et en gros, c’est aussi comme ça que marche dans l’AVS : chacun paye pour les vieux, et il touche plus tard une rente payée par les plus jeunes.

Mais comme de nos jours, il y a des femmes qui se mettent à dépenser de temps en temps un billet de 200, il faut augmenter l’âge de leur retraite. Elles se contentent moins souvent qu’autrefois des deuxièmes rôles. Une femme de ma connaissance, Jocelyne Magnayon, a déjà transporté des billets de mille de l’autre côté de l’océan après que ses parents l’ont appelée de là-bas : « Il va falloir qu’on recommence à travailler, maintenant. ». Après trois ans de retraite, l’argent s’était envolé ; une assurance de guignols avait versé le capital des rentes, ils avaient tout investi et placé comme on le leur avait recommandé, ensuite, il y avait eu la crise asiatique, le trou noir. « Nous travaillerons jusqu’à notre mort », disent les parents de Jocelyne, qui prend de temps en temps l’avion pour leur apporter quelques billets de mille, parce que c’est sans frais si on cache bien les billets dans les poches intérieures et dans le soutien-gorge. L’assurance s’appelle Jocelyne Magnayon et elle fait ses calculs : que vaut la rente ici, que vaut-elle là-bas en tenant compte du loyer et des intérêts, le franc n’a qu’à continuer à augmenter.

Partout, on calcule à l’avance. Les assurances de guignols crient à la baisse des rendements, les capitalistes conjurent la chute du capitalisme. Ils disent qu’on doit avoir peur. Le rapport entre les jeunes et les vieux deviendrait défavorable, en nombre. D’accord, mais il y a sans cesse des gens qui viennent ici et veulent travailler ici. Parce que le travail ne manque pas. Et il ne peut pas arriver que ceux qui touchent des salaires et payent des cotisations se volatilisent, éclatent comme une bulle financière en pleine crise. Je fais confiance au calcul suivant : le facteur et Jocelyne Magnayon, toutes les vendeuses et moi-même, nous gagnons de quoi payer les rentes. Comme nous sommes un peu plus nombreux que la famille de Jocelyne et que quelques-uns d’entre nous font de bonnes affaires, ça devrait bien suffire pour payer de bonnes rentes.

Brève biographie d’Annette Hug

Annette Hug est née en 1970 à Zurich, où elle vit à nouveau aujourd’hui. Elle a fait des études sur les femmes et le développement à Manille. Actuellement, elle travaille autant comme auteure que secrétaire syndicale. Son premier roman, «Lady Berta», a été publié au printemps 2008 par Rotpunktverlag. À partir de phrases rares et maigres prononcées par sa grand-mère, une personne découvre une histoire familiale. En 2010 a suivi le roman à épisodes «In Zelenys Zimmer», dans lequel la NZZ a vu un « petit chef-d’œuvre »

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Et en gros, c’est aussi comme ça que marche dans l’AVS : chacun paye pour les vieux, et il touche plus tard une rente payée par les plus jeunes.

Mais comme de nos jours, il y a des femmes qui se mettent à dépenser de temps en temps un billet de 200, il faut augmenter l’âge de leur retraite. Elles se contentent moins souvent qu’autrefois des deuxièmes rôles. Une femme de ma connaissance, Jocelyne Magnayon, a déjà transporté des billets de mille de l’autre côté de l’océan après que ses parents l’ont appelée de là-bas : « Il va falloir qu’on recommence à travailler, maintenant. ». Après trois ans de retraite, l’argent s’était envolé ; une assurance de guignols avait versé le capital des rentes, ils avaient tout investi et placé comme on le leur avait recommandé, ensuite, il y avait eu la crise asiatique, le trou noir. « Nous travaillerons jusqu’à notre mort », disent les parents de Jocelyne, qui prend de temps en temps l’avion pour leur apporter quelques billets de mille, parce que c’est sans frais si on cache bien les billets dans les poches intérieures et dans le soutien-gorge. L’assurance s’appelle Jocelyne Magnayon et elle fait ses calculs : que vaut la rente ici, que vaut-elle là-bas en tenant compte du loyer et des intérêts, le franc n’a qu’à continuer à augmenter.

Partout, on calcule à l’avance. Les assurances de guignols crient à la baisse des rendements, les capitalistes conjurent la chute du capitalisme. Ils disent qu’on doit avoir peur. Le rapport entre les jeunes et les vieux deviendrait défavorable, en nombre. D’accord, mais il y a sans cesse des gens qui viennent ici et veulent travailler ici. Parce que le travail ne manque pas. Et il ne peut pas arriver que ceux qui touchent des salaires et payent des cotisations se volatilisent, éclatent comme une bulle financière en pleine crise. Je fais confiance au calcul suivant : le facteur et Jocelyne Magnayon, toutes les vendeuses et moi-même, nous gagnons de quoi payer les rentes. Comme nous sommes un peu plus nombreux que la famille de Jocelyne et que quelques-uns d’entre nous font de bonnes affaires, ça devrait bien suffire pour payer de bonnes rentes.

Brève biographie d’Annette Hug

Annette Hug est née en 1970 à Zurich, où elle vit à nouveau aujourd’hui. Elle a fait des études sur les femmes et le développement à Manille. Actuellement, elle travaille autant comme auteure que secrétaire syndicale. Son premier roman, «Lady Berta», a été publié au printemps 2008 par Rotpunktverlag. À partir de phrases rares et maigres prononcées par sa grand-mère, une personne découvre une histoire familiale. En 2010 a suivi le roman à épisodes «In Zelenys Zimmer», dans lequel la NZZ a vu un « petit chef-d’œuvre »

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Et en gros, c’est aussi comme ça que marche dans l’AVS : chacun paye pour les vieux, et il touche plus tard une rente payée par les plus jeunes.

Mais comme de nos jours, il y a des femmes qui se mettent à dépenser de temps en temps un billet de 200, il faut augmenter l’âge de leur retraite. Elles se contentent moins souvent qu’autrefois des deuxièmes rôles. Une femme de ma connaissance, Jocelyne Magnayon, a déjà transporté des billets de mille de l’autre côté de l’océan après que ses parents l’ont appelée de là-bas : « Il va falloir qu’on recommence à travailler, maintenant. ». Après trois ans de retraite, l’argent s’était envolé ; une assurance de guignols avait versé le capital des rentes, ils avaient tout investi et placé comme on le leur avait recommandé, ensuite, il y avait eu la crise asiatique, le trou noir. « Nous travaillerons jusqu’à notre mort », disent les parents de Jocelyne, qui prend de temps en temps l’avion pour leur apporter quelques billets de mille, parce que c’est sans frais si on cache bien les billets dans les poches intérieures et dans le soutien-gorge. L’assurance s’appelle Jocelyne Magnayon et elle fait ses calculs : que vaut la rente ici, que vaut-elle là-bas en tenant compte du loyer et des intérêts, le franc n’a qu’à continuer à augmenter.

Partout, on calcule à l’avance. Les assurances de guignols crient à la baisse des rendements, les capitalistes conjurent la chute du capitalisme. Ils disent qu’on doit avoir peur. Le rapport entre les jeunes et les vieux deviendrait défavorable, en nombre. D’accord, mais il y a sans cesse des gens qui viennent ici et veulent travailler ici. Parce que le travail ne manque pas. Et il ne peut pas arriver que ceux qui touchent des salaires et payent des cotisations se volatilisent, éclatent comme une bulle financière en pleine crise. Je fais confiance au calcul suivant : le facteur et Jocelyne Magnayon, toutes les vendeuses et moi-même, nous gagnons de quoi payer les rentes. Comme nous sommes un peu plus nombreux que la famille de Jocelyne et que quelques-uns d’entre nous font de bonnes affaires, ça devrait bien suffire pour payer de bonnes rentes.

Brève biographie d’Annette Hug

Annette Hug est née en 1970 à Zurich, où elle vit à nouveau aujourd’hui. Elle a fait des études sur les femmes et le développement à Manille. Actuellement, elle travaille autant comme auteure que secrétaire syndicale. Son premier roman, «Lady Berta», a été publié au printemps 2008 par Rotpunktverlag. À partir de phrases rares et maigres prononcées par sa grand-mère, une personne découvre une histoire familiale. En 2010 a suivi le roman à épisodes «In Zelenys Zimmer», dans lequel la NZZ a vu un « petit chef-d’œuvre »

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